Accusations de violences sexuelles contre le rappeur Naps : des affaires qui dessinent un même mode opératoire

Le chanteur Nabil Boukhobza,alias Naps,à la 23ᵉ cérémonie des NRJ Music Awards,à Cannes (Alpes-Maritimes),le 20 novembre 2021. VALERY HACHE / AFP Vêtu d’un maillot blanc et bleu,il sautille sur le toit d’un bus à étage,entouré des plus célèbres rappeurs marseillais. Puis,au volant d’une grosse cylindrée,ses disques de platine sur le siège passager,Naps,de son vrai nom Nabil Boukhobza,exécute son couplet de Bande organisée 2,la suite du premier morceau collectif au demi-milliard de vues sur YouTube. Dans les plans suivants,il fait le tour de Marseille avec ses copains,lunettes de soleil sur le nez,cheveux ras décolorés et grand sourire aux lèvres.

Le clip,réalisé le 12 août 2024 et vu 17 millions de fois,a été plébiscité par les centaines de milliers de fans de l’école phocéenne du rap,mais pas par les magistrats de Toulon,qui révoquent aussitôt le contrôle judiciaire de l’artiste,instauré une semaine plus tôt. « Le fait qu’il tourne un clip,dans un bus,avec plusieurs autres rappeurs,sur le Vieux-Port de Marseille face à une foule de fans,alors même qu’il a interdiction de se rendre à Marseille,tend à créer l’incompréhension dans l’esprit des plaignantes mais également dans l’esprit d’une partie de la population,outre le fait que cela met en péril la crédibilité de l’institution judiciaire »,écrit une juge d’instruction dans son ordonnance demandant sa mise en détention,que Le Monde a pu consulter.

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